Un billet pour rien

Louis CHATEL va-t-il paraphraser Devos avec son sketch "Parler pour ne rien dire" (*) ? 
Dans son sketch il parlait de rien... personnellement je vais vous parler du zéro, ce qui n'est pas rien puisque c'est un élément important, en particulier pour qui veut définir un bon repérage dans l'espace, dans le temps etc.
Zéro ce n'est pas grand chose, on peut même dire rien, et pourtant c'est beaucoup pour certains. Il a fallu longtemps pour découvrir ce chiffre et ses propriétés.

L'histoire du zéro est déjà passionnante en elle même. Mais ce n'est pas l'objet de ce billet.

Il n'y a pas d'origine possible à tout repère sans le nombre zéro.

Essayons de clarifier la notion d'origine sur un graphe, déroulé en années mais ça irait aussi pour les kilomètres parcourus par une automobile, par exemple celle du billet A propos de l'autonomie évaluée par l'ordinateur de bord.

Illustration d'une échelle de temps avec 0 comme origine

L'exemple du bébé à sa naissance dont on commence à compter l'âge en mois la première année est explicite.

On ne dit pas qu'il a un an à sa naissance, par contre on parle de sa première année, sa dixième année commence à 9 ans, la première dizaine d'années s'arrête lors de l'anniversaire de ses 10 ans, d'ailleurs pour bien montrer l'écart il a été ajouté un 0 devant les chiffres de la première dizaine contrairement à ceux de la seconde qui commencent par 1 etc... (vive les chiffres dit arabes alors qu'en réalité ils ont été développés par les indiens, initiateurs également du chiffre 0).

Pour calculer le nombre d'années entre 2 anniversaires, par exemple entre le 5 ème et le 8ème anniversaire il y a 8-5 = 3 années (nombre d'intervalles) et 2 anniversaires (6 et 7, nombre de piquets moins les extrêmes).

Par contre, pour calculer le nombre d'années entre 2 années, c'est plus flou dans la mesure où on ne sait pas quand commence et finit le calcul, par exemple entre le 1er jour de la première année et le dernier jour de la dernière, donc en intégrant ces années, de la 5ème à la 8ème sur notre exemple il y en a 4 (5ème, 6ème, 7ème et 8ème) ou 2 sans les extrémités (8-5 +1 ou 8-5-1).

Personnellement je considère que la première décennie de quelqu'un né un premier janvier 2000 se termine le 31 décembre 2009, vous pouvez compter ça fait bien 10 ans. Il ne faut pas attendre l'année 2010...

C'est ainsi que nous abordons les difficultés d'un référencement où l'on identifie la période par son intervalle.

Sans le chiffre 0, notre calendrier actuel partait de l'an 1 comme indiqué ci dessous. Le fait que le 0 ne soit pas connu à l'époque a dû aider aux choix de l'époque (pour mémoire au début des essais de l'introduction de ce chiffre, son côté satanique a rendu la transformation difficile).


Illustration d'une échelle de temps sans 0 comme origine


Le soucis avec ce calendrier, c'est la marque X qui commence la Xème année au lieu de la finir, donc au franchissement de cette marque il manque un an pour combler une décennie, un siècle voire un millénaire.
C'est ainsi que pour les puristes de ce calendrier sans origine 0, il leur fallait attendre 2001 pour changer de millénaire et que maintenant ils vont attendre 2021 pour changer de décennie.
Ainsi le métro parisien a été inauguré au 19ème siècle car de juillet 1900... perso je classe ça au vingtième !

Nota : le Iᵉʳ siècle ap. JC commence le 1ᵉʳ janvier 1 et finit le 31 décembre 100 alors que le Iᵉʳ siècle av. JC. commence le 1ᵉʳ janvier -100 et finit le 31 décembre -1. Vous noterez qu'on passe du 31/12/-1 au 1/01/1 donc qu'il n'y a pas d'année 0... 

en conséquence  si de l'année m à l'année n il y a m - n +1 années (de 1 à 10 il y a 10 années ce qui correspond à 10-1+1)  de l'an -5 à l'an 5 il y a aussi 10 années mais cette fois sans ajouter le 1.
L'absence de l'année 0 complique les calculs de durée de façon notable ! 

La conclusion de ce billet pour rien ?
Vous avez maintenant l'explication du pourquoi je considère être rentré dans une nouvelle décennie... j'aime bien le chiffre 0.

Louis CHATEL le 3/01/2020

(*) Pour le plaisir, je partage ici son texte un extrait de son texte : Parler pour ne rien dire

Mesdames et messieurs ... je vous signale tout de suite que je vais parler pour ne rien dire.
Oh ! je sais ! Vous pensez : « S'il n'a rien à dire ... il ferait mieux de se taire ! »
Evidemment ! Mais c'est trop facile ! ... C'est trop facile !
Vous voudriez que je fasse comme tout ceux qui n'ont rien à dire et qui le gardent pour eux ?
Eh bien, non ! Mesdames et messieurs, moi, lorsque je n'ai rien à dire, je veux qu'on le sache !
Je veux en faire profiter les autres !
Et si, vous-mêmes, mesdames et messieurs, vous n'avez rien à dire, eh bien, on en parle, on en discute !
Je ne suis pas ennemi du colloque.
Mais, me direz-vous, si on en parle pour ne rien dire, de quoi allons-nous parler ?

Eh bien, de rien ! De rien !
Car rien ... ce n'est pas rien
La preuve c'est qu'on peut le soustraire.
Exemple: Rien moins rien = moins que rien !
Si l'on peut trouver moins que rien c'est que rien vaut déjà quelque chose !
On peut acheter quelque chose avec rien !
En le multipliant
Un fois rien ... c'est rien
Deux fois rien ... ce n'est pas beaucoup !
Mais trois fois rien! ... Pour trois fois rien, on peut déjà acheter quelque chose ... et pour pas cher!
Maintenant, si vous multipliez trois fois rien par trois fois rien:
Rien multiplié par rien = rien.
Trois multiplié par trois = neuf.
Cela fait rien de neuf !
Oui ... Ce n'est pas la peine d'en parler !

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