Un robinet qui goutte

La plaie du siècle en cette période de sécheresse : avoir un robinet qui goutte.
Si vous surfez sur le net, vous allez trouver plein de sites qui vont vous détailler la consommation mensuelle voire annuelle et ce chiffrée en euros pour vous sensibiliser à la nécessité de faire réparer cette fuite.
photo en gros plan d'un Robinet qui goutte

Contexte du billet "Un robinet qui goutte"

Personnellement, je ne m’étais jamais posée cette question : en fonction du débit en gouttes par seconde ça va faire combien au bout d’un certain temps.

Dans la résidence où j’habite nous avons eu une grosse fuite qui a nécessité un temps exagéré avant d’être trouvée et colmatée. Là ça coulait dans la cave depuis les gaines d’aération et ça a duré 6 mois en flot continu.
Photo d'une Innondation dans une cave

L’avantage c’est que le sol était propre à force d’être lavé.

Je ne vous ferai pas grâce des détails des plombiers qui se sont succédé dans les 2 appartements où au 1er étage les tuyaux étaient encastrés… mais une surconsommation de 100 m3 avait permis de localiser la fuite à cet étage.
Une fois tous les tuyaux changés (et donc sortis), le plombier a pensé à enfin vérifier l’état de la gaine d’aération en partie basse et constaté qu’elle était sèche donc que l’eau ne venait pas de là…

La question est donc descendue d’un étage, douche italienne qu’il a fallu commencer par casser pour aller voir en dessous (malgré mes recommandations disant puisque le débit était continu ce n’était pas de la vidange mais de l’arrivée) et faute de pouvoir arrêter la fuite il a cherché ailleurs et fini par trouver la fuite sur l’alimentation de la cuisine…

La durée des travaux de mai à novembre, beaucoup d’attente des différents intervenants et surtout que les personnes décident de traiter… 

Pouvoir couper l’arrivée d’eau de chaque appartement pour vérifier l’impact sur la fuite aurait été plus simple mais bien que conseillés par le syndic, les entreprises méritaient une palme par rapport aux recommandations de la DGCCRF (cf. faites vous dépanner pas arnaquer). 

Après la réparation, la question de qui avait ou allait payer les m3 s’est posée sans réponse claire côté gestion : les 100m3 ont été effacés suite à une « erreur d’index » (erreur qui a quand même permis à un premier plombier de facturer une bonne intervention) et pas de surconsommation avérée au RdC.

Mystère, question reportée sur plusieurs années. 

Un peu de calculs pour évaluer une consommation due à une fuite au goutte à goutte

Face à la piscine constatée dans la cave, les 100m3 ne m’avaient pas choqué, après réflexion et compte tenu de la disparition de ces m3 je me suis penché sur une consommation prévisible compte tenu de la fuite constatée entre 1 et 10 goutes par seconde tombant du plafond.

Précautions / hypothèses : je suppose que toute l’eau tombait bien dans la cave et qu’il n’y avait pas d’autre chemin d’évacuation… 

Chacun doit savoir que dans une minute il y a 60 secondes et 3600 dans une heure.

En terminale le chiffre de 86400 secondes pour une journée et souvent utilisé…

L’information qui va manquer pour finir la prévision est de savoir le volume d’une goutte ?

Certains vous dirons que ça dépend de plein de facteurs, du diamètre du tuyau et de la tension superficielle… voire de la température et pourquoi pas de la pression atmosphérique.

Sinon, pour simplifier vous utilisez le chiffre connu des infirmières, une goutte fait 1/20 de ml, soit 0,05 ml.

Pour 1 goutte par seconde on arrive dans ces conditions à une consommation journalière de 86400 / 20 ml soient 4320 ml ou encore 4,32 litres
Pour 6 mois on arrive à moins de 800 litres, donc mois de 1m3 !
Pour 10 gouttes par secondes (là ça commence à faire du débit) on reste à mois de 10m3, par rapport aux variations de consommation mensuelle ce me semble non détectable.

Les 100 m3 c’était donc un faux sujet… mais pendant que j’y étais j’ai comparé avec les chiffres trouvés sur le net et là le calcul simplifié donne un résultat nettement plus faible (pour une goutte  par seconde moins de 5 au lieu de 18 litres, donc rapport de 4, ça fait des grosses gouttes). 

Conclusion : petite expérience

Hypothèses trop simplistes ? 

Qu’à cela ne tienne, puisque les données publiées concernent un robinet d’un évier, il suffit de reproduire la fuite et à l’aide d’un chronomètre (le téléphone il fait aussi) et d’un verre gradué c’est parti pour 10 minutes… je vous en laisse quelques seconde sur cette vidéo ci-dessous.


La conclusion est sans appel : le volume de la goutte n’est pas remis en doute.

Le fait que les chiffres trouvés sur internet le soient sur des sites gérés par des plombiers a peut-être une incidence sur le résultat.

Je vous avais partagé un calcul relatif à un ballon d’eau chaude… là je traite la fuite au cas où le billet trouve une audience !

Enfin, si vous avez une fuite quelque part, je vous conseille la lecture du billet Au secours... il y a une fuite !, vous aurez les éléments pour bien la décrire et surtout les actions à entreprendre si vous comptez structurer correctement un Plan d'actions.

Nota : pour poursuivre la lecture, les autres billets relatifs aux calculs sont répertoriés dans l'Index de la catégorie "Calcul".

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