Le laitier de nuit
Kourkov a encore sévi, j’étais tranquillement en vacances à Dinard quand j’ai entendu à la radio une critique du dernier livre de Kourkov : Le laitier de nuit.
C’est mon fils qui m’a fait découvrir cet écrivain et son univers hors du commun. A l’époque c’est en format poche que j’avais avalé Le pingouin mais cette fois, c’est devant la libraire que j’ai envoyé un SMS à mon fils pour savoir s’il avait acheté le dernier Kourkov. Il m’a confirmé le titre du livre que j’avais déjà oublié et fait remarquer qu’il venait de sortir, donc pas encore en poche !
Mais la description du sujet m’avait mis l’eau à la bouche, je n’ai pas pu attendre et me suis offert le grand format qui d’ailleurs est très agréable à lire.
La vendeuse m’a demandé s’il fallait me l’emballer… je lui ai répondu pas la peine elle m’a donc souhaité bon appétit en me tendant l’ouvrage que je me suis empressé de dévorer (ça n’a pas tenu 3 jours) : un seul mot pour qualifier la lecture : un vrai régal, le lait n’a pas eu le temps de tourner.
Je vous résume ce que j’avais entendu à la radio : une sombre histoire de somnambules qui livrent du lait à des politiciens véreux et des chats qui ressuscitent.
Je pensais que le critique avait un peu tout mélangé : ce sont en effet les chats qui boivent le lait, mais puisque sur la couverture il n’y avait qu’une vache, j’en déduis que je n’ai pas tout compris moi non plus.
Mais bon, moi ce qui m’a plus manqué c’est Le pingouin (du premier Kourkov que j’ai lu), pour le reste, suivre l’aventure de tous ces couples m’aura permis de passer un très bon moment au fur et à mesure que la toile tissée par l’écrivain se resserrait pour aboutir à un dénouement surprenant.
La construction de l’histoire avec les différentes vues des mêmes événements fait travailler l’imagination du lecteur… mais les personnages et les situations sont tellement farfelues qu’il est difficile d’anticiper le récit de cet auteur hors du commun. La critique du système post soviétique en est même attachante.
Le plus difficile aura été pour moi d’arriver à suivre avec tous ces noms à consonance étrangère.
Que ce soit pour les prénoms et noms des personnages, noms des rues, voire des villes et des villages, rien de Français. Même les voitures sont japonaises (manifestement Lexus aurait supplanté Mercedes et BMW pour les hauts dignitaires). Et pour la cuisine : la description des plats donne envie d’y goûter, mais encore avec des noms à coucher dehors.
Ceci précisé, un Kourkov qui se passerait en dehors de Kiev, ça n’aurait pas de sens !
Merci fiston, je peux à présent te donner le livre, juste retour à celui qui a su me faire découvrir cet écrivain.
428 pages
Parution le 04 Janvier 2010
Éditions Liana Levi
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