L’opéra dans la rue

Il a bouleversé le monde entier avec une chanson de variété intitulée Caruso, écrite et composée par Lucio Dalla. Une légende rendant hommage à une autre légende.

A star is dead.

Excessif comme toutes les stars, dans sa façon de tenir ses notes aigues comme un castrat vénitien,  par ses sautes d’humeur ou ses régimes jamais amaigrissants, et sachant à merveille se servir de la presse people. Des ténors, il y en aura certainement de plus subtils.

Mais Pavarotti restera à jamais celui qui a mis l’opéra dans la rue, à la portée des ménagères, au lieu de ghettoïser son talent au service d’une pseudo élite. 

C’était un risque et non une facilité comme certains l’ont écrit. 

Né à Modène en 1935, le fils du boulanger et de la boulangère à la voix naturelle et instinctive, sachant à peine lire la musique, est devenu le plus grand ténor du monde. 

Sa carrière débute en 1961 avec le rôle de Rodolphe dans La bohême ; c’est d’emblée un triomphe et sa popularité ne se démentira jamais, jusqu’à ses adieux à la scène en 2004, en dépit d’une santé fragile. 

Au début des années 90 il chante un air de Turandot lors de la coupe du monde de football en Italie, qui devient alors l’hymne officiel du championnat. 

Il se produit ensuite dans de nombreux concerts en plein air, entre autres dans le cadre de grands galas de charité. C’est la période Pavarotti & friends où il se produit avec des artistes aussi différents que Sting, Zucchero, Lucio Dalla, Suzanne Vega ou Patricia Kaas. 

C’est aussi en 1990 qu’il rejoint Placido Domingo et José Carreras pour créer le trio lyrique les Trois Ténors. Ils se produiront jusqu’en 1998 et battront le record de vente de disques.

A star is dead ; mais ses nombreux enregistrements trouveront leurs places entre Johnnie et Zazie.

J’en appelle aux ménagères de plus de 40 ans ! Vous pouvez poser votre aspirateur et pleurer en écoutant Una furtiva lacrima ou La donna e mobile. Luciano est mort.

Merci à LLT pour cet hommage.