A propos du mémoire de fin d’étude au CNAM

A la lecture de l'article : La fin d'une époque ? j'ai découvert qu'il aurait fallu mettre 2 espaces après un point pour des questions de lisibilité, pour certains, et que maintenant Microsoft signalerait cette pratique comme une erreur. 

Personnellement je n'ai jamais utilisé cette pratique typographique (*), mais cette lecture de bon matin m'a fait revenir en mémoire les détails de ma période études au CNAM et permis de faire un Thread sur Twitter et maintenant, avec un peu de recul, un billet sur ce blog. 

Contexte du billet "A propos du mémoire de fin d’étude au CNAM" 

C’était pendant les années 80, le lundi 15 juin 1987 précisément, je soutenais mon mémoire en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur délivré par le CNAM, mais auparavant il avait fallu concrétiser ce mémoire par un document « dactylographié ».

Pour information, j’en ai personnellement assuré la dactylographie (quand on écrit de façon illisible c'est souvent la seule solution) et bien entendu à l’époque je n’avais pas d’ordinateur (ni d’internet, je vous parle d’une époque que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître...) donc travaillait sur une machine à écrire (je vous accorde électrique, ce n'étaient pas les années 20 !).

A propos de Câbles et Boîtes de vitesses

Toujours est-il que le sujet impliquait de parler de câbles et de boîtes de vitesses.

En lisant la précédente phrase, ça ne vous a peut-être pas sauté aux yeux mais il y a bien des accents circonflexes sur ces 2 mots câbles et boîtes utilisés à maintes reprises dans le mémoire.... et personnellement je n’en avais pas mis, utilisant rarement ce genre d’artifices (j'ai depuis découvert la richesse de la langue française en mots utilisant ce joli accent, qui d'ailleurs vient normalement  coiffer le A de mon nom).

Après lecture de ma première prose, bref du « brouillon » mais quand c’est dactylographié ça ressemble beaucoup au définitif (insérer ne serait-ce qu’un paragraphe nécessite de retaper tout ce qui suit jusqu’à trouver un changement de page ou de chapitre acceptant la place occupée, sans parler de la pagination), mon maître de stage me dit c’est pas mal mais.... il y des accents sur câble et boîte.

Consternation.

Ceci-dit, ajouter un chapeau pour un ancien dessinateur industriel disposant non pas d’une souris mais de stylos techniques (Rotring équipement employeur ou Staedler de l’époque où j’étais étudiant), ce n’est pas la mer à boire. 

Me voilà donc, équipé de mon précieux correcteur, parti à la chasse non pas aux œufs (en cette période de Pâques je n’allais pas passer à côté de cet humour facile) mais aux coquilles... qui en fait étaient bien des fautes d’orthographe : si câble avec ou sans chapeau peut ne pas prêter à confusion, il faut distinguer le boite de boiter du contenant. 

Depuis, c’est comme les lignes données en punition, je sais comment s’écrivent ces 2 mots : il y en avait presque à toutes les pages !

Evénements connexes à cette soutenance de mémoire CNAM

Pour compléter cette histoire, 2 autres anecdotes liées. 

Le week-end précédent la soutenance, c’étaient les 24 heures du Mans ( d’ailleurs il faudrait écrire de "Le Mans" car c’est bien "Le Mans" le nom de la ville). Un fournisseur souhaitait m’inviter mais j’ai décliné l’invitation pour cause de préparation de ma soutenance le lendemain.

Le vendredi soir je quitte le boulot emportant des transparents pour finaliser ladite présentation qui allait se dérouler le lundi matin. 

C’était avant PowerPoint , ça se passait avec un rétroprojecteur et un tableau.

Le samedi matin je m’attelle au sujet et au bout d’une heure, après quelques années de galère où mon épouse avait dû supporter un bonhomme au boulot la journée, en cours le soir et travaillant la mécanique la nuit et le week-end, la coupe était trop pleine et ça a dégénéré, bref début d’une scène de ménage : je « plie les gaules » et les range dans l’attaché-case en cédant pour calmer le jeu, on verra bien au moment de la soutenance. 

Le jour J se déroule... On conclue l’affaire.  

Un des participants au jury me dira plus tard ne pas avoir compris pourquoi le brusque changement de discours en cours de route : il n’avait pas vu dans la mallette ouverte le début de discours bien préparé qui effectivement s’est arrêté en cours de route… 

Après c’est passé en mode improvisation, mais heureusement je connaissais le sujet.

Bon, ça n’a pas empêché l’obtention du diplôme décerné par la chaire de mécanique dirigée par le professeur Michel Cazin, pour preuve le beau diplôme obtenu (qui d'ailleurs est bien mentionné dans le Curriculum Vitae de Louis CHATEL) :

mais sûrement contribué à une mention un peu moins honorifique que celle que j’aurais pu espérer compte tenu des résultats obtenus précédemment (20 en B1, 19 en B2 et 18 en C). 

A l’époque le patron du CNAM s’appelait R. Saint-Paul et Renault c’était la RNUR, Régie Nationale des Usines Renault (encore des acronymes), une autre époque. 

Pour conclure ?

En conclusion, tout ce laïus juste à partant d’une règle de ponctuation ? 

Ah, les méandres de notre esprit, je ne cherche pas à comprendre, mais ça fait du bien de se souvenir, surtout en cette période de confinement. 

Louis CHATEL le 15/04/2020 

Nota : 87, c'était l'année de mes 30 ans, en 97 l'année de l'expatriation de mon job hors de Rueil-Malmaison, 2007 le demi siècle dignement célébré dans le billet l'article du demi siècle. 

(*) Pour information, depuis que j’utilise les traitements de texte je chasse les double espace en les remplaçant par un seul et supprime les espaces avant point ou virgule de façon automatique par utilisation de la fonction rechercher remplacer... mais ça c’est une autre histoire sur laquelle je pourrais revenir ultérieurement si ça intéresse mes lecteurs. Le traitement de tout un document se fait très bien