Rodrigo Diaz de Vivar

Connaissez-vous Rodrigo Diaz de Vivar ?
Il était le fils du seigneur de Vivar, ville où il était né vers 1043.
Héros incontesté de l’histoire espagnole, bien qu’ayant combattu au côté des musulmans contre les chrétiens pour des avantages financiers, cet homme de guerre, chevalier mercenaire selon certains, aura marqué non seulement son époque mais également toute la littérature depuis !

Marié à Chimène d’ascendance royale, il monte une troupe de 7000 hommes et loue ses services aux différents royaumes chrétiens et musulmans.

Homme de guerre talentueux, aventurier plein d’ambitions, il se taille un fief à Valence qu’il défendra jusqu’à sa mort en 1099.

Culturellement arabisé, c’est l’ami d’Al Mutamid, poète et roi de Séville.

La légende en a fait un mythe : il deviendra cinquante ans après sa mort le symbole de l’orgueil castillan, le champion des chrétiens contre les musulmans, le tenant de l’idéologie des croisades.

Celui que l’on nommait " sayyid " mot arable qui signifie " monsieur " mais aussi " chef, seigneur ", entrera dans la mémoire collective avec la première chanson de geste “ El cantar del mio Cid”.

El cantar del mio Cid


Au fil des récits suivants, sa légende grandit et c’est Corneille qui va fournir aux générations futures la matière non seulement à de très belles représentations, mais surtout à de très bons exercices de mémorisation.

Quelques extraits appris au lycée quand j’étais jeune... peut-être un des plus connus du Cid de Corneille.

...Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port...

Celui qui reste gravé dans ma mémoire :

Ô rage ! ô désespoir ! ô viellesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Mon bras qu'avec respect tout l'Espagne admire,
Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire,
Tant de fois affermi le trône de son roi,
Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?
Ô cruel souvenir de ma gloire passée !
Oeuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle dignité fatale à mon bonheur !
Précipice élevé d'où tombe mon honneur !
Faut-il de votre éclat voir triompher Le Comte,
Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ?
Comte, sois de mon prince à présent gouverneur ;
Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur ;
Et ton jaloux orgueil par cet affront insigne
Malgré le choix du roi, m'en a su rendre indigne.
Et toi, de mes exploits glorieux instrument,
Mais d'un corps tout de glace inutile ornement,
Fer, jadis tant à craindre, et qui, dans cette offense,
M'as servi de parade, et non pas de défense,
Va, quitte désormais le derniers des humains,
Passe, pour me venger, en de meilleurs mains.

Bref, le “Cid parlait arabe” : c’est ce titre d’un article de GEO qui a suscité ma curiosité et fait commettre ce billet qui, j’espère, vous aura intéressé.


Photo de Gérard Philipe dans le rôle du Cid


Nota : Gérard Philipe aura été un des interprètes remarquables de cette pièce.
J’ai déjà eu l’occasion de vous en parler à propos de Ramatuelle

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