Fabrice Luchini
Le Colonel Chabert… ou l’histoire d’un colonel passé pour mort à la bataille d’Eylau en 1807 et qui refait surface dans le bureau d’un avocat pour réclamer son dû.
Qui est le héros de cette reconstitution historique d’après un roman de Balzac ?
Depardieu dans le rôle du Colonel ou Luchini dans celui de l’avocat ?
Etait-il possible à l’époque de comparer ces 2 acteurs ?
Personnellement, il y a 10 ans, j’en préférais d’autres.
J’ai toujours trouvé que Depardieu en faisait trop (depuis justement dans le rôle d’Obélix qui en fait toujours trop par nature, je lui ai trouvé les qualités requises !) quant à Luchini, si on n’aimait pas trop Rohmer, on pouvait avoir du mal à l’apprécier !
Et pourtant ! Quel beau film, quelle belle interprétation, Depardieu qui en fait moins que d’habitude et Luchini qui domine le film.
L’affiche du film peut d’ailleurs troubler à ce sujet… Fabrice est au premier plan !
Pour en venir au détail de la projection, à l’époque aussi j’étais à une avant première (ma dernière c'était pour indigènes !) avec un public de professeurs d’histoire et de français. On m’avait dit, tu verras, des vrais gamins !
C’est Yves Angelo qui, venu présenter son film, n’était pas à la fête… en effet lors du débat qui a suivi, " oh le vilain ! les armes sur les selles de la cavalerie n’étaient pas les bonnes (ne me demandez pas le détail… confusion des dates, bref, un scandale !) ".
Et le réalisateur de s’excuser : il ne pouvait pas être partout, il avait sous traité la supervision du tournage de la charge… en résumé dans la salle un public prêt à achever le réalisateur debout sur la scène du cinéma, micro à la main et se demandant bien comment il allait pouvoir se sortir d’affaire.
Personnellement j’allais partir, je n’aime pas ce genre de prise à partie, quand un spectateur assis à droite au premier rang de la salle (j'étais en haut à gauche, au fond avec les mauvais élèves), donc un peu isolé des autres, a pris la parole pour ne plus la lâcher.
J’ai été captivé par ce personnage sans micro et ai attendu la fin du débat qui avait de fait changé de direction : la salle discutant avec un autre participant non prévu mais qui était quand même là à défendre l’intérêt du film.
Au milieu de toutes ses prestations de promotion du film, Fabrice Luchini était là, à l’avant première.
Avec sa voie et son charisme, il a subjugué l’auditoire. C’est depuis cette date que je suis devenu un fan inconditionnel de ses prestations sur les différents plateaux : il occupe l’espace télévisuel quand il vient faire son numéro.
Je ne l’ai encore jamais vu en difficulté face à un interlocuteur, c’est un grand personnage !
Je ne l’ai encore jamais vu en difficulté face à un interlocuteur, c’est un grand personnage !
A la même époque, j’avais vu Beaumarchais l’insolent, ça avait dû aider à cette conversion.
Nota : je vous parle de l’homme… l’acteur est sûrement remarquable également, mais vous avez dû remarquer que je ne vous ai pas parlé d'autres films qui sont sortis depuis, comme quoi !
Les citations du jour.
Quand je vois tous ces gens qui se promènent ou mangent en téléphonant, tout en gardant un oeil sur la Bourse, ça me paraît l'image même de la barbarie.
Fabrice Luchini
Le 1er Novembre
- C'est la Toussaint.
Bon anniversaire Fabrice Luchini !
Le mot du jour / le nom du jour
Fabrice Luchini Paris 1951 Acteur français.
- Son jeu original tire parti de sa voix, dont il varie régulièrement le rythme et la puissance. Il a ainsi marqué plusieurs films (Perceval le Gallois, É. Rohmer, 1979 ; la Discrète, C. Vincent, 1990 ; Beaumarchais l'insolent, É. Molinaro, 1996). Au théâtre, il fait partager son intelligence des grands textes, notamment ceux de Nietzsche et de Céline.
Copyright : Le Petit Larousse © Larousse / HER 2000
- Son jeu original tire parti de sa voix, dont il varie régulièrement le rythme et la puissance. Il a ainsi marqué plusieurs films (Perceval le Gallois, É. Rohmer, 1979 ; la Discrète, C. Vincent, 1990 ; Beaumarchais l'insolent, É. Molinaro, 1996). Au théâtre, il fait partager son intelligence des grands textes, notamment ceux de Nietzsche et de Céline.
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