Max Hymans l'humaniste
Le dernier colloque du SOE (Special Operations Executive - Direction des opérations spéciales) section F qui s'est tenu vendredi dernier dans l'amphithéâtre des Vallières de l'école militaire avait comme thème central l'Hommage à Max Hymans premier résistant, recruté par le SOE, à la base du déploiement de la section de l'Indre, puis homme de l'aviation civile après avoir rejoint le général à Londres, ce dernier lui ayant confié la réorganisation de l'aviation. À la libération c'est tout naturel de lui avoir confié les rênes d'Air France.
Je ne détaillerai ni sa carrière de résistant, ni celle d’homme de l’aviation civile, je vous laisse consulter les articles à ce sujet, par exemple sur Wikipedia. Je souhaiterai juste partager l'anecdote rapportée par son chef de cabinet venu apporter sa contribution à l'hommage.
Après une longue journée il accompagne Max Hymans pour sortir des bureaux.
Dans la cage d’escalier, ils croisent la femme de ménage (*) en train de nettoyer les escaliers et là Max Hymans s’arrête pour échanger avec elle.
Quel pouvait être le sujet d’échange entre le patron et la modeste employée ?
Ce n’était que pour échanger au sujet de la fille souffrante de cette dernière… qu’il avait fait admettre dans un service de soins ad hoc et lui donner des nouvelles du responsable du service avec qui il avait lui même pris contact…
Non seulement il avait œuvré pour faire admettre la fille dans le bon établissement pour la soigner, mais en plus il avait suivi l’affaire dans le détail, prenant en compte la responsabilité de la personne qu’il avait prise sous son aile.
Avec les années qui passent, je ne me lasse pas de toutes ces actions humaines qui sortent du commun.
Lors du colloque, il a également été fait mention que pendant la guerre, Max Hymans rentré en clandestinité avait été hébergé par Raymond et Lucie Aubrac… Ceci a fait remonter une autre histoire que je vous avais conté : Lucie Aubrac donnant le sein à un bébé pour le sauver d’une mort certaine après l’enlèvement de sa mère par la gestapo.
Qu’ajouter pour conclure ? Avec l’appel de l’abbé Pierre l’hiver 54 ou celui de Coluche… dans ce monde de brutes, nous pouvons avoir confiance dans la vie.
En regardant Invictus et découvrant l’implication du Président Mandela pour la victoire de l’Afrique du Sud lors de la première coupe du monde de rugby après son élection et tout ce qu’il a fait pour permettre le rapprochement des communautés donne une idée des sujets de scénario qu’on pourrait tirer de telles aventures humaines : Clint Eastwood l’a d’ailleurs fait avec maestria dans Invictus
(*) à propos de femme de ménage, petit rappel vers la première des 4 leçons de vie ?
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