L’engouement pour l’art sous toutes ses formes
Engouement ? Le mot n’est-il pas exagéré ? C’est en tout cas celui que je retiendrai pour qualifier le phénomène (qui d’ailleurs ne semble pas passager).
Avant d’avoir mes coupe-files, j’ai eu l’occasion de passer plus d’une heure sous la pluie avant de pouvoir accéder à l’exposition Paris vu par Hollywood l’année dernière à l’Hôtel de Ville de Paris.
Quand vous êtes dans la file d’attente, vous avez tout le loisir d’étudier le comportement des personnes en train d’attendre pour enfin pouvoir admirer les œuvres mises en avant par le commissaire de l’exposition.
Le gag : entendre Chantons sous la pluie en rentrant dans les locaux…
Quelques chiffres, en vrac :
783 963 visiteurs pour rencontrer Hopper au Grand Palais, détrônant au passage le précédent record tenu par Picasso…
Plus de 150 000 exemplaires vendus de l’ouvrage d’Art d’Art de Frédéric et Marie-Isabelle Taddeï… livre reprenant le thème de l’émission du même nom ayant déjà fait un carton sur le petit écran.
Je ne vais pas vous abreuver de statistiques, là n’est pas mon propos. Mais la démesure des chiffres met en évidence un effet de société que certains ont déjà dû largement commenter.
L’ouverture du Louvre à Lenz contribue également à donner l’accès à la culture artistique à un plus grand nombre. Si je n’ai pas encore eu l’occasion d’y aller, pour avoir constaté les files pour accéder à toutes ces expositions sur Paris je ne peux qu’en être le témoin.
Faire la queue, attendre, c’est déjà de l’investissement personnel pour aller savourer les expositions, si on ajoute le développement du mécénat pour favoriser l’acquisition des œuvres par les musées (800 000 euros collectés lors de l’opération Tous mécènes lancée par le musée du Louvre pour 2 statuettes venant compléter une collection), voire pour restaurer l’Opéra Garnier, ça tourne carrément à l’investissement tout court. Les personnes mettent la main à leur porte-monnaie, petites sommes en moyenne (50 lors de l’opération Tous mécènes) mais beaucoup de contributeurs.
Depuis quelques mois j’investi également du temps et contribue à ce mouvement collectif. Mes premières visites avec Parlons d’art puis les conférences à la médiathèque de Suresnes ont peut-être contribué à ma "dépendance".
Membre de la Société des Amis du Louvre, j’ai découvert les bienfaits des coupe-files (tant au Louvre qu’au Musée d’Orsay, complété par la carte Sésame pour le Grand Palais) mais j’ai aussi commencé à recevoir la littérature associée, voire participé à des inaugurations des expositions.
Entre 2 toiles ou avant de rentrer en amphi à l’Ecole du Louvre, je peux aller faire un tour dans les expos : ça change les idées et ça met du baume au cœur.
Ma bibliothèque est en train de s’enrichir d’une collection spécifique autour des expositions, petits ou grands catalogues, ça permet de retrouver chez soi l’exposition et les commentaires associés.
En résumé, il n’est jamais trop tard pour s’y mettre, d’ailleurs ça peut laisser envisager une reconversion sans douleur lors de mon passage à la retraite, si Dieu me prête vie d’ici là.
En conclusion ? GL contribue à sa façon à cet engouement.
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