A propos de madeleine et de piscine
Y a-t-il un rapport entre une madeleine et un piscine ?
A priori, pas vraiment, sauf si c'est pour une collation que vous avez pensé à emmener des madeleines : après l'effort le réconfort !
A priori, pas vraiment, sauf si c'est pour une collation que vous avez pensé à emmener des madeleines : après l'effort le réconfort !
En réalité, petit billet reprenant l'histoire évoquée dans un #Thread (cf. Parlez vous Twitter ? ) que j'ai publié sur Twitter suite à la lecture d'un tweet de Marie-Anne Soubré
Faire le ménage et croire grâce à l’odeur de Javel que je vis un dimanche matin de ma vie d’avant 😊 pic.twitter.com/M1trBzgYt5— Marie-Anne Soubré (@soubremarieanne) April 26, 2020
Le texte "odeur de Javel" évoque bien pour beaucoup la piscine, manifestement pour Marie-Anne Soubré de bons souvenirs.
Le gif qui accompagne ce tweet, hors côté comique de la situation habillé dans un salon nageant sur un tabouret, illustre bien le concept de "Grenouille Ecarté Serré" si cher aux maîtres nageurs.
Traumatisme d'enfance de l'époque du primaire...
Ah les cours sur le bord de la piscine grenouille écarté serré comme sur le gif, mais quand on vous force à sauter dans l'eau ça peut ne pas être gagné.
On remarquera au passage que les bébés nageurs me semblent le meilleur concept pour éviter cette phobie de l'eau. Les bébés ayant déjà vécu dans le liquide amniotique pendant 9 mois sont donc moins sujets à ce problème de contact avec l'eau dans les narines.
De mon côté, au final j'ai quand même réussi à apprendre pendant les années lycée, juste avant le BEPC, ça a été rapide puisque je savais déjà nager avec un masque (suite aux séjours de vacances) donc sur les 10 leçons payées, les dernières ont servi à essayer de m'apprendre le crawl. Mais je nageais toujours la tête hors de l'eau... pas simple de faire des scores ni de nager le crawl dans ces conditions !
Pour l'anecdote, à l'époque de mes années lycée (j'étais au lycée de Rueil-Malmaison de la 6ème à la terminale, le collège n'en étant pas encore séparé), la ville de Rueil-Malmaison n'avait pas de piscine, c'était le Collège de Passy Buzenval qui ouvrait les portes de la sienne le week-end et les vacances scolaires. Encore pour l'anecdote, c'est dans cet établissement d'enseignement privé que feu mon épouse a terminé sa carrière, mais c'est une autre histoire (vous pouvez toutefois lire à ce propos le mot de ses anciennes collègues : Patricia, Pat, notre collègue, notre amie ).
Revenons au sujet de ce billet, donc j'avais toujours ce problème de respiration :
Au Bac j'ai été obligé de partir en plongeant. Donc processus décrit ci-dessus, le temps de reprendre ma respiration le maître nageur était sur le point de venir me secourir !
Le plus grave c'est que tout le monde était persuadé que je faisais le guignol. Je suis arrivé bon dernier. Mais bon, j'ai couvert la distance dans un temps acceptable pour l'épreuve.
Il a fallu attendre beaucoup plus tard, en vacances au Markstein (dans les Vosges), dans les années 80, donc en montagne en hôtel vacances et pas à la mer, pour que pendant une animation piscine un maître nageur organise une mise en confiance dans l'eau.
Concept : vous prenez un groupe côté petit bain, en cercle se tenant la main et vous les faites faire des exercices dont un de se mettre à genoux la tête sous l'eau.
Je ne me rappelle plus à combien de séances j'ai participé mais ça a été un vrai déclic. Je conseille ce genre de pratique aux personnes manquant de confiance, voire ayant une phobie. C'est une vraie guérison rapide, même faite assez tard.
Depuis cette période, ça a été piscine régulièrement, dont le dimanche matin, avec des longueurs en apnée pour vérifier que ma cage thoracique n'était pas trop déglinguée. C'était bien avant le 21 juin 2003 :
Pour conclure ce billet, l'odeur de la piscine m'était non seulement devenue familière mais aussi agréable : une madeleine de Proust qui en fin de compte n'en était pas une avant la lecture de ce tweet et c'est bien la simultanéité de l'odeur de Javel et de l'image des mouvements de la brasse qui m'a remis en mémoire ces souvenirs enterrés.
Louis CHATEL le 1/05/2020
Le gif qui accompagne ce tweet, hors côté comique de la situation habillé dans un salon nageant sur un tabouret, illustre bien le concept de "Grenouille Ecarté Serré" si cher aux maîtres nageurs.
Tout comme Proust avec sa madeleine :
... Et tout d'un coup le souvenir m'est apparu. Ce goût c'était celui du petit morceau de madeleine que
le dimanche matin à Combray...
l'odeur et l'image du "Grenouille Ecarté Serré" ont tout d'un coup réveillé en moi un souvenir perdu au fond de ma mémoire, ce que je vais maintenant vous narrer.
Il faut avouer que la javel m'a toujours fait penser à la piscine, même si au début, dans mes jeunes années c'était un cauchemar, voire une phobie.
Le soucis c'est d'avoir appris à nager tard... sans toutefois avoir pris confiance en moi.
Ah les cours sur le bord de la piscine grenouille écarté serré comme sur le gif, mais quand on vous force à sauter dans l'eau ça peut ne pas être gagné.
On remarquera au passage que les bébés nageurs me semblent le meilleur concept pour éviter cette phobie de l'eau. Les bébés ayant déjà vécu dans le liquide amniotique pendant 9 mois sont donc moins sujets à ce problème de contact avec l'eau dans les narines.
De mon côté, au final j'ai quand même réussi à apprendre pendant les années lycée, juste avant le BEPC, ça a été rapide puisque je savais déjà nager avec un masque (suite aux séjours de vacances) donc sur les 10 leçons payées, les dernières ont servi à essayer de m'apprendre le crawl. Mais je nageais toujours la tête hors de l'eau... pas simple de faire des scores ni de nager le crawl dans ces conditions !
Pour l'anecdote, à l'époque de mes années lycée (j'étais au lycée de Rueil-Malmaison de la 6ème à la terminale, le collège n'en étant pas encore séparé), la ville de Rueil-Malmaison n'avait pas de piscine, c'était le Collège de Passy Buzenval qui ouvrait les portes de la sienne le week-end et les vacances scolaires. Encore pour l'anecdote, c'est dans cet établissement d'enseignement privé que feu mon épouse a terminé sa carrière, mais c'est une autre histoire (vous pouvez toutefois lire à ce propos le mot de ses anciennes collègues : Patricia, Pat, notre collègue, notre amie ).
Revenons au sujet de ce billet, donc j'avais toujours ce problème de respiration :
eau dans le nez = ouverture bouche = boire la tasse.
Au Bac j'ai été obligé de partir en plongeant. Donc processus décrit ci-dessus, le temps de reprendre ma respiration le maître nageur était sur le point de venir me secourir !
Le plus grave c'est que tout le monde était persuadé que je faisais le guignol. Je suis arrivé bon dernier. Mais bon, j'ai couvert la distance dans un temps acceptable pour l'épreuve.
Il a fallu attendre beaucoup plus tard, en vacances au Markstein (dans les Vosges), dans les années 80, donc en montagne en hôtel vacances et pas à la mer, pour que pendant une animation piscine un maître nageur organise une mise en confiance dans l'eau.
Concept : vous prenez un groupe côté petit bain, en cercle se tenant la main et vous les faites faire des exercices dont un de se mettre à genoux la tête sous l'eau.
Je ne me rappelle plus à combien de séances j'ai participé mais ça a été un vrai déclic. Je conseille ce genre de pratique aux personnes manquant de confiance, voire ayant une phobie. C'est une vraie guérison rapide, même faite assez tard.
Depuis cette période, ça a été piscine régulièrement, dont le dimanche matin, avec des longueurs en apnée pour vérifier que ma cage thoracique n'était pas trop déglinguée. C'était bien avant le 21 juin 2003 :
Pour conclure ce billet, l'odeur de la piscine m'était non seulement devenue familière mais aussi agréable : une madeleine de Proust qui en fin de compte n'en était pas une avant la lecture de ce tweet et c'est bien la simultanéité de l'odeur de Javel et de l'image des mouvements de la brasse qui m'a remis en mémoire ces souvenirs enterrés.
Louis CHATEL le 1/05/2020
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